Personnages présents
- Andromaque de Messentia, capitaine marchand ;
- Galenus, chasseur de reliques ;
- Ramesh, prêtre d'Asura.
Date
10.01.2023
Déroulement de la séance
Alors que l'agitation gagne l'équipage du Calypso, Nimaku - le second - propose à nos protagonistes de le rejoindre, en dépit de la volonté de Semerkhet. Malgré leur défiance, ceux-ci finissent par accepter - ils n'agissent cependant guère durant l'abordage sauvage qui suit, trop occupés à surveiller la concubine du capitaine en pleine incantation. En effet, une brume sinistre a recouvert la mer, accompagnée par une chute prodigieuse - surnaturelle, même - du vent. Ce revers cloue le Calypso sur place, permettant l'assaut des Corsaires Noirs dirigés par le Roi Odaka en personne, à bord du Bahari. Après un éperonnage en règle qui abat un mât du Calypso, les Kushites d'Odaka se préparent à massacrer tout le monde à bord, mais l'intervention de la sorcière réveille les vents et fait s'abattre la foudre sur le Bahari. Cette riposte inattendue pousse Odaka à battre en retraite, sans doute pour reconsidérer ses plans.
Odaka, à bord du Bahari
L'indécision de nos preux héros leur aurait valu bien des problèmes, s'ils ne s'étaient pas montrés utiles dans les heures suivantes. Andromaque participe activement aux réparations - un domaine qu'il connaît bien, de son propre aveu - pendant que Ramesh aide aux soins. À l'occasion, il tente vainement d'instiller un vent de révolte parmi les marins, en particulier à l'encontre de Semerkhet et de ses manigances. Quant à Galenus, il rassemble les corps des pirates tombés durant l'assaut, non sans leur faire leurs poches. Gaal-Arvad, le capitaine, se fend ensuite d'une courte prière à destination de Dagon et Derketo, puis offre les dépouilles aux flots... ainsi qu'aux requins. Lorsque la nuit tombe, les esprits se relâchent, comme en témoignent le mécontentement toujours plus audible des pirates face aux perspectives macabres qui les attendent. Ramesh, Galenus et Andromaque s'arrangent donc pour discuter avec Gaal-Arvad, qui s'avoue bien décidé à rejeter la faute sur Semerkhet. Il leur propose même de procéder à sa capture, ainsi qu'à la récupération de l’Oeil et de la carte en tissu dans laquelle le Stygien l'a enveloppé.
Nos héros se rendent ainsi auprès du Stygien, pour initier une discussion houleuse qui manque à plusieurs reprises de déraper en affrontement. Les paroles sages d'Andromaque font cependant prendre conscience à Semerkhet qu'il ferait mieux de coopérer avec eux, plutôt que de les antagoniser. Il leur laisse observer rapidement la carte : elle montre l'emplacement de l'île de Tothmekhri, comme la carte de Baruch, mais avec bien plus de précisions. Sa facture trahit une origine stygienne.
Toujours hantés par l'augure qui les intimait de "suivre un Roi et son sang", Galenus, Andromaque et Ramesh préfèrent ménager la chèvre et le chou - ils laissent donc Semerkhet en paix pour le moment. S'il représente bien la tête couronnée qu'ils sont censés soutenir, mieux vaut éviter de se le mettre à dos. Le lendemain, cependant, Gaal-Arvad ne leur laisse guère le choix : soit ils capturent le Stygien, soit il s'en chargera lui-même . Ainsi, nos héros se livrent à un exercice d'équilibriste d'une ambition rare : ils cherchent à convaincre le Prince Stygien de se livrer à eux volontairement, de sorte à éviter une capture par le capitaine, et de leur faire confiance pour le libérer ultérieurement. Autant demander à un Serpent de ne pas mordre la main qui menace de le saisir. Pourtant, Ramesh déploie tout son savoir-faire dans l'art de la persuasion et parvient à dompter les craintes de son interlocuteur, qui se laisse ainsi appréhender.
Au soir, pour calmer les esprits, Gaal-Arvad offre à son équipage une double-ration, un tonneau de vin argosséen... et le spectacle d'un stygien captif. Les pirates passent même de l'hilarité à l'enthousiasme enchanté lorsque le capitaine produit ensuite la carte de Semerkhet, affirmant qu'elle conduira le Calypso à l'île de Tothmekhri. Cette fameuse île d'où le fameux Tranicos le Sanguinaire était revenu couvert d'or. Selon ses sources, le défunt prince stygien aurait emmené dans sa fuite l'équivalent de plusieurs barges chargées à ras bord des trésors de Khémi, et Tranicos ne put en récupérer que l'équivalent d'un seul navire. Il resterait donc là-bas bien des richesses qui n'attendent qu'un équipage audacieux pour retrouver le continent. Alors que les festivités battent leur plein, la concubine de Gaal-Arvad susurre à son amant que le Vent les conduira à bon port...