Personnages présents
- Danikos Mashida, premier médecin et docteur Suk ;
- Manus Mayani, héritier et Cadet Ginaz ;
- Urien, Maître de Guerre suppléant et Sardaukar.
Date de la séance
2023.11.08
Déroulé de la séance
Manus, Urien et Danikos reprennent leurs esprits alors qu'ils se trouvent sur le pont de leur navette, en chemin vers Giedi Prime. Ils sont censés rencontrer leurs instructeurs Harkonnens sur place, dans l'optique de reprendre les rennes d'Arrakis. Soudain, les sirènes d'alarme du vaisseau retentissent : lorsque Manus ordonne à ses hommes une analyse, il en ressort que les stations de la salle des machines ont été sabotées et que des individus se battent dans les couloirs. Si la situation n'est pas rétablie d'ici huit minutes, c'est toute la navette qui va exploser.
Ni une, ni deux, nos trois nobles fendent à travers les couloirs, jusqu'à découvrir avec stupéfaction qu'un membre de leur équipage a tenté de fuir par un sas d'évacuation, et que sa jambe a été coincée par une porte automatique défectueuse. Un autre membre d'équipage tente vainement de le secourir - il les appelle à l'aide. Tandis qu'Urien et Danikos tentent d'entrouvrir la porte, Manus hèle d'autres personnes pour les aider et leurs efforts combinés permettent de sortir le blessé. Danikos s'emploie ensuite à le soigner, pendant que le Ginaz et le Sardaukar poursuivent leur chemin. Ils découvrent un assaillant aux prises avec un garde de leur Maison - ce dernier parvient à se débarrasser de son adversaire au prix d'une blessure. Il demande à ses supérieurs de l'aider à évacuer - Danikos prend le relai, estime son niveau de santé, puis décrète que l'homme sera en mesure de se battre avec un soin rapide. Après l'avoir traité, il l'observe retourner au combat et bien que le Docteur Suk ait un sentiment de malêtre inexplicable, il décide de se refocaliser sur les tâches qui lui incombent.
Urien et Manus continuent leur chemin et confrontent chacun un envahisseur vêtu d'un uniforme rouge rappelant les Harkonnens. D'un geste habile et synchronisé, ils désarment tous les deux leurs adversaires, avant de porter un coup de lame lent et délibéré à travers leur bouclier, droit au cœur. De simples soldats ne constituent clairement pas une menace pour des lames aussi fines qu'un cadet Ginaz et un Sardaukar. Lorsqu'ils arrivent enfin à la salle des machines, ils constatent que cinq stations sont défectueuses, et entreprennent de réparer l'assistance respiratoire et le système de refroidissement. Puis, rejoints par Danikos, ils parviennent promptement à rétablir la mesure de l'altitude, les freins à rétropropulsion et les propulseurs à réaction. La situation semble sous contrôle.
Pourtant, l'esprit de nos protagonistes demeure confus. Leur vision semble se troubler, cependant que l'effet de la drogue qu'ils ont consommé s'amenuise : en vérité, toute cette panique n'était qu'une hallucination provoquée volontairement par les tuteurs Harkonnens en charge de leur entrainement. Voilà sept semaines que la Maison Mayani sert d'invitée à la Maison Harkonnens. Régulièrement, les hôtes proposent à leurs étudiants d'effacer temporairement leur mémoire pour se retrouver dans une situation de stress réel, afin d'évaluer leurs compétences "sur le terrain". Autant dire que les instructeurs, Tiro Himshel, Nivan Rani et Korbus Zaan, sont impressionnés. Ils les félicitent de leurs prouesses et les invitent à se reposer en prévision de l'exercice de terrain du lendemain. Nos protagonistes profitent de leur présence pour se "rafraîchir la mémoire", l'effet de la drogue n'étant pas complètement dissipée : ils échangent quelques questions de principe sur la passation des Harkonnens vers les Mayani, puis prennent congé. Pour les membres de la maison Mayani, une courte soirée d'étude précède une nuit de repos tranquille.
Korbus, Niran, Turo
Le lendemain, après un somptueux festin au déjeuner, Nivan Rani expose l'entrainement du jour. Il s'agirait d'infiltrer une usine capturée par d'infâmes Fremen, ces sauvages natifs d'Arrakis, et d'y récupérer un film minimic sur lequel sont inscrites des informations cruciales. Dans le contexte de cet exercice, le temps et les ressources manquent, aussi nos protagonistes sont-ils forcés d'intervenir eux-même. Urien analyse le plan de l'usine, soutenu par Danikos et Manus. Ils mettent au point un stratagème efficace pour atteindre la salle de contrôle, où le film minimic devrait se trouver.
Débarqués en navette sur le terrain d'entrainement, le groupe pénètre avec une facilité déconcertante dans l'usine : entre leur plan d'action réfléchi et l'apparente relâche de leur instructeur suite à leurs résultats encourageants, les "Fremen" ne livrent guère de résistance. Danikos identifie un passage pratique pour atteindre la salle de sécurité, afin d'y couper le système d'alarme, permettant ainsi à ses alliés de déverrouiller les portes de la salle de contrôle. À l'intérieur, Manus et Urien ne font qu'une bouchée des pièges, jusqu'à mettre la main sur l'objet de leur visite. Tous trois quittent les lieux aussi vite que possible, alors qu'étrangement, les "Fremen" semblent avoir été avertis de leur présence. Si Danikos et Urien quittent la zone rapidement, Manus prend un peu plus de temps. Ce retard lui vaut de recevoir un dard dans le dos, probablement tiré par une arme des "faux Fremen". Cette surprenante attention entraine une réaction tempétueuse de la part de Niran Rani, témoignant d'une situation anormale. Danikos se jette sur Manus et parvient à extraire une toxine du dard - de son regard expert, il identifie un poison en deux phases, suffisamment discret pour avoir trompé la vigilance des "Poison snoopers" Harkonnens. Alors que le responsable de cette situation se jette à son tour sur Danikos, il est stoppé net par une volée de tirs de Niran, qui le neutralise grâce à son propre pistolet à dards.
La nuit qui s'ensuit n'est guère reposante. Les Harkonnens, soucieux de ne pas sembler inaptes à gérer la situation, s'évertuent des heures durant à découvrir ce qui s'est passé. Même nos protagonistes, pourtant victimes, sont interrogés avec les égards qui leur sont dus. Il semblerait que quelqu'un s'intéresse de près aux tractations entre les deux Maisons… et le destin d'Arrakis.