Personnages présents
- Petr Vorbitov, Sapeur Hellvétique des Balkhans ;
- Karol Wojtyla, Fureur Anabaptiste de Pollen ;
- U.S.B., Occulteur Chroniqueur de Borca ;
- Tai Wa Misri, Hondo Fléau Afrikain.
Date de la séance
05.01.2024
Déroulement de la séance
Petr et U.S.B. se souviennent vaguement qu'ils ont eux-même ouvert les portes de l'avant-poste hellvétique, permettant l'enlèvement de Tai. Ils se se sont sentis dépossédés de leurs corps. Rejoints par Karol, ils suivent la trace des ravisseurs dans la neige, le long du lac blanc. Quant à Iago, ils préfèrent le laisser à l'avant-poste de sorte à lui épargner des problèmes.
Suivant les traces au sol, le groupe descend dans la vallée de Lago Bianco et constate que tous les sons semblent "étouffés" dans la région. Les ravisseurs semblent suivre la piste d'un ancien chemin de fer, en bordure du lac gelé. Un peu au-dessus d'eux, les protagonistes remarquent également une silhouette noire qui se meut vers le nord - les traces de semelles laissent penser que l'individu n'appartient pas nécessairement au groupe des ravisseurs. Lorsqu'ils arrivent à une centaine de mètres d'un hameau construit autour d'un ancien arrêt de gare, U.S.B., Karol et Petr sont témoins d'une agression terrifiante.
Tai se réveille, vaseux et ligoté, au milieu d'une cabane en bois aux côtés d'un autre captif. Celui-ci porte un tatouage indiquant son appartenance au culte hellvétique. Autour d'eux, le silence règne et même l'arrivée d'une véritable brute épaisse vêtu de fourrures ne rompt pas le mutisme ambiant - ici, personne ne parle. La tête penchée sur un vieil abreuvoir en bois, Tai et l'Hellvétique sont sur le point d'être égorgés par leur ravisseur. Un coup d'épaule désespéré du Hondo, suivi par l'intervention inopiné du reste du groupe, permet cependant de leur sauver la vie. Le confusion qui s'ensuit permet à la brute meurtrière de s'échapper, alors que la plupart des habitants du "village" se jettent sur nos protagonistes, sans égard pour leur sécurité. L'un après l'autre, ils succombent sous les balles, les cris et les coups de Bidenhänder. À la violence s'ajoute l'irruption intrigante d'un homme vêtu de noir, qui crible les sauvages de flèches en carbone. Lorsque le calme revient, le groupe retrouve l'équipement de Tai, ainsi que celui des Hellvétiques probablement décédés. Le village ne compte plus que quelques enfants et une vieille femme apathiques, comme possédés, que nos protagonistes décident d'abattre proprement. La présence d'autres horreurs notoires, telles que des masques de peau arrachés à des victimes impossibles à identifier, laisse penser que les sauvages de ce "village" disposent de l'aide d'une personne largement plus expérimentée et sophistiquée dans ses méthodes. L'homme vêtu de noir déclare rechercher une jeune femme, et se montre particulièrement discret sur ses propres origines. Il propose de se joindre à l'équipe, puisque leurs buts à court terme semblent converger.
Le lieu où s'est réfugié la brute
Après avoir incendié le hameau maudit, le groupe reprend la piste de la brute en suivant les traces de sang dans la neige. Elles les mènent un peu plus haut, où de vieux bâtiments pré-eschatoniques se dressent encore le long d'une vieille route dévastée. Le plus imposant ressemble à un ancien hôtel, où la proie du groupe a laissé des fausses pistes pour perdre ses poursuivants. Guidés par un Tai vindicatif, nos protagonistes ne se laissent cependant pas dupés et découvrent bien vite que "la brute" a rapidement quitté les lieux en direction d'un bâtiment creusé à même la roche, un peu plus loin le long de la route. Ils y pénètrent, visitent une succession de salles pré-eschatoniques dont l'intérêt leur échappe, puis tombent dans un piège banal au milieu d'un couloir : deux grilles s'abattent pour les empêcher de sortir. Le groupe parvient cependant à en soulever une, au prix de longues minutes, pour permettre de se glisser en-dessous. De l'autre côté, un véritable musée des horreurs se dévoile. Des bocaux renferment différents organes plus ou moins identifiables, tandis que l'odeur omniprésente de l'acide utilisée pour polir les murs brûle le nez. Dans une salle adjacente, une vaste bibliothèque renferme des ouvrages spitaliers, dont une série de carnets décrivant les opérations secrètes des "Préservistes" avant "la purge" ayant éliminé "l'ancienne doctrine". Sentant l'embuscade arriver, Tai affûte ses sens et parvient à apercevoir la silhouette de la fameuse brute dans un recoin. Nos protagonistes le prennent alors de vitesse et l'abattent promptement, malgré son effroyable résistance.
Nos protagonistes continuent leur exploration du complexe et atteignent finalement la chambre de production des acides. Deux cuves de 2000L d'acide sont reliées à un déclencheur que tient un homme solidement bâti, vêtu d'un costume de Spitalier. Plus surprenant encore : un calamar est perché sur son épaule et enfoui une tentacule dans son oreille. L'homme tient en otage une jeune femme littéralement clouée sur une chaise, dont la bouche a été partiellement cousue. Elle semble dans un état second, exténuée. Lorsqu'ils entrent dans la pièce, nos protagonistes sont accueillis par un monologue confus de la part du Spitalier, qui maudit le nom de "Kranzler" et de sa nouvelle doctrine. De concert avec la captive, "l'homme vêtu de noir" fait comprendre au groupe qu'il leur faut gagner du temps en débattant avec le Spitalier. Celui-ci se veut heureusement loquace, désireux de défendre son point de vue. Il semble également ignorer la présence du céphalopode sur son épaule. Quelques minutes suffisent pour que la captive abasourdisse son ravisseur d'un cri parfaitement modulé, comme si elle s'était servie d'un vocodeur chroniqueur particulièrement bien réglé. Le groupe saisit l'occasion pour saisir l'épée d'acier noir du Spitalier et abattre le calamar. Lorsque la défunte créature s'extirpe du corps du Spitalier, celui-ci décède avec elle, témoignant du lien symbiotique qui les unissait.
Alors que le mystérieux homme en noir se jette sur la jeune femme pour la libérer et lui appliquer des soins, le groupe contemple un tunnel au fond de la salle, qui semble creusé dans la montagne…