Personnages présents

  • Petr Vorbitov, Sapeur Hellvétique des Balkhans ;
  • Karol Wojtyla, Fureur Anabaptiste de Pollen ;
  • U.S.B., Occulteur Chroniqueur de Borca ;
  • Tai Wa Misri, Hondo Fléau Afrikain.

Date de la séance

22 mars 2024

Déroulement de la séance

Tai se fait soigner auprès des Spitaliers, pendant que le reste du groupe se rend utile à Grionesse. Ils potassent un peu les documents récupérés auprès du forcené de Lago Bianco : l'homme s'appelait Zeiss, était en lien avec un certain Wachsmann et ensemble, ils appartenaient aux "Préservistes", une unité spéciale qui n'hésitait pas à commettre les pires atrocités pour le "bien de l'humanité". Les Préservistes furent apparemment "trahis" par l'un des leurs, un certain Kranzler, au cours d'un "coup d'État" visant à révéler l'unité au grand jour, ainsi qu'à en abandonner "sa Doctrine". Ces informations mettent en lumière un aspect sinistre des Spitaliers, que le groupe préfère garder pour lui.

Embarquant dans leurs buggies, nos protagonistes franchissent rapidement une série de barrages qui protègent le Passage Bernois, en interceptant les communications radios transmises le long de cet axe. Il semble que les Hellvétiques et les Chroniqueurs emploient diverses fréquences et l'intensité des échanges trahit, sans surprise, l'importance de ce vecteur de communication pour les deux cultes.

Le trajet permet de prendre la température auprès de la population locale. L'avancée des Néolibyens sème une espèce de "panique morale", comme en témoignent les tensions générées par la démocratisation du Dinar en terre hellvétique. Quant à cet étrange individu tricéphale qui est apparu sur le mur d'images et de sons, un clan semble le "reconnaître" : un ancêtre serait tombé nez-à-nez sur "l'absorbeur d'électricité" il y a plus d'un siècle alors qu'il réparait une vieille génératrice. Le claniste aurait pris les jambes à son cou et relaté les faits dans un carnet conservé en tant qu'archive. En se rendant sur place, dans les montagnes, le groupe découvre ladite génératrice, mais peu d'indices de la présence de l'individu tricéphale demeurent. Tout au plus, d'étranges inscriptions pré-eschatoniques turlupinent nos protagonistes :

"R.G.". Les mêmes que sur l'émetteur radio récupéré à Lago Bianco.

Le lendemain, U.S.B. intercepte une communication des Chroniqueurs : apparemment, un Fusible a envoyé des Occulteurs enquêter sur une étrange affaire de fausses lettres de change dans les environs. Qu'à cela ne tienne, le groupe décide de s'arrêter au "Godet", l'auberge où les trafiquants sont supposés opérer. Là, les habitants du crû font une drôle d'impression, tant ils semblent complètement déphasés et surtout, intellectuellement incapables d'accomplir une opération de blanchiment de cette envergure. Deux hommes - des Occulteurs - brisent la quiétude en interrogeant violemment un parfait imbécile. Celui-ci se vantait d'avoir mis la main sur des lettres de change. Des fausses, probablement. Si l'attitude des Occulteurs peut sembler légitime de prime abord, tout porte à croire que l'"interrogatoire de choc" a pour véritable but d'assassiner le misérable et d'en faire un exemple.

Nos protagonistes s'interposent donc vaillamment. Lorsqu'ils comprennent que les Occulteurs ne feront pas marche arrière, ils recourent à la force létale sans trop d'hésitation, laissant le Godet dans un piteux état. Pour ne rien arranger, U.S.B., en qualité d'Occulteur, prend sur lui de résoudre l'affaire des fausses lettres de change et menace les personnes présentes de relancer le massacre si le coupable ne se désigne pas. Lorsqu'il découvre Pion, un Chroniqueur esseulé dans ce patelin, il lui crible la jambe d'un carreau d'arbalète avec la ferme intension de ne pas s'arrêter là si l'homme n'avoue pas toute l'affaire. Paniqué, Pion rétorque que les bonnes gens du crû n'y sont pour rien, et qu'il a juste scanné par inadvertance des lettres de change offertes par un Chroniqueur qui vit non loin de là. Il propose au groupe de récupérer d'autres lettres de change falsifiées afin d'obtenir suffisamment de preuves pour que le Serveur puisse faire la lumière sur cette affaire. Pour les y aider, il leur propose de créer un faux artefact et de le vendre sur place.

24 jours plus tard

Personnages présents

  • Petr Vorbitov, Sapeur Hellvétique des Balkhans ;
  • Karol Wojtyla, Fureur Anabaptiste de Pollen ;
  • U.S.B., Occulteur Chroniqueur de Borca ;
  • Tai Wa Misri, Hondo Fléau Afrikain.

Date de la séance

19 avril 2024

Déroulement de la séance

Après plusieurs jours durant lesquels Pion crée un faux artefact, le groupe se repose et s'occupe tant bien que mal au Godet. Petr découvre une possible trace du déserteur pyromane Baptiste à une journée et demi au sud, où un village aurait été brûlé de fond en comble il y a plusieurs mois. Les Hellvétiques auraient dissimulé l'affaire pour ne pas reconnaître qu'un des leurs se balade avec du matériel de guerre en roue libre. Karol se lie un peu avec le Caporal Arn, qui semble surtout avoir été assigné ici pour qu'il se fasse oublier de sa hiérarchie en raison de ses capacités intellectuelles limitées. Tai, quant à lui, tente de récupérer et de colporter des rumeurs, mais sa couleur de peau semble déranger les cul-terreux du Passage Bernois - un effet de bord de l'avancée néo-libyenne au sud de la Franka, semble-t-il. USB surveille Pion de près, et lorsque ce dernier tend le faux artefact au groupe, il comprend sans peine qu'il s'agit d'une bombe dissimulée - ce dont Pion s'est bien gardé de les prévenir. Tout en déclarant approuver ses méthodes, USB rappelle à Pion qu'il entend bien ne pas se faire doubler encore un fois… et que son deuxième genou pourrait tout aussi bien accueillir lui aussi un carreau d'arbalète.

Les protagonistes se mettent en marche dans la vallée voisine, jusqu'à atteindre une vaste surface qui devait autrefois héberger un complexe industriel gigantesque. Des bâtiments de béton à moitié détruits trônent encore au milieu des volutes de poussière blanche et de neige à moitié fondue. En suivant les traces de Jekol, les émissaires des cultes observent des runes de Ferrailleur dont la signification ne leur échappe pas : un certain Drèche est passé il y a peu, indiquant à ses confrères que la zone est intéressante à fouiller, mais d'autres runes plus anciennes sont purement et simplement falsifiées - elles prétendent que les ruines sont inintéressantes, mais leur signature n'est pas cohérente. Tout porte à croire que quelqu'un voulait éloigner les indiscrets. Les traces les mènent même à une dépouille de ferrailleur, dont la nuque a été brûlée par une arme électrique - la curiosité de Drèche a eu raison de lui.

Finalement, le groupe atteint l'Alcôve où officie le Chroniqueur aux fausses lettres de change. Il s'agit de gigantesque entrepôt de plus de 40 mètres de hauteur, dont les portes principales ont été scellés voilà longtemps. Il faut entrer par une porte au sommet du bâtiment. Karol entre en premier, traverse une petite passerelle branlante et négocie l'artefact avec le Chroniqueur. Sans surprise, la bombe explose, décrochant du plafond le container dans lequel se trouvait le Chroniqueur. L'immense boîte de métal chute par à-coups dans un vacarme retentissant. Pendant ce temps, les lourdes portes de métal se ferment sur les personnages, les retenant prisonniers à l'intérieur du complexe. Qu'à cela ne tienne, ils descendent au niveau du container, pour constater que leur "victime" ne s'y trouve plus. En revanche, une voix lourde et virile les accueille à travers une radio qui résonne dans tout le complexe : vindicatif, l'homme se présente comme "Ferblantier" et déclare qu'ils sont désormais à la merci de son "désert". À ces mots, une meute de Gendos se rapproche du container. Le plus hardi d'entre eux subit un coup de Calcinateur de Karol avant de battre en retraite, et le groupe s'aventure promptement dans le vaste bâtiment rempli de ferrailles diverses et variées. Ils rencontrent "le Chroniqueur", qui s'avère être une femme d'un autre culte. Elle prend la fuite et déclenche un éboulement de pièces de métal. De-ci de-là, des pièges menacent le groupe, qui se trouve finalement encerclé par deux petits groupes de Gendos. Au prix de quelques éraflures et d'une poignée de munitions, nos protagonistes abattent les monstres, puis reprennent leur chemin vers un impressionnant assemblage de containers.

Pénétrant de ce qui devait autrefois être une alcôve des Chroniqueurs, le groupe échappe à plusieurs agressions aussi furtives que fugaces d'un Ferblantier à domicile. Tai le blesse même à deux reprises, rapide comme l'éclair. Ils comprennent que Ferblantier est sous le coup d'un Embargo par le culte des Chroniqueurs. Dans une salle, des papiers rédigés frénétiquement témoignent qu'un individu a tenté de déchiffrer le code des lettres de change, de sorte à pouvoir imprimer des lettres falsifiées. Tout porte à croire qu'il s'agit d'un Chroniqueur, même si USB n'a guère le temps d'étudier les informations plus en détail. Pourchassant Ferblantier jusqu'à la chambre de combustion, le groupe l'affronte alors qu'il s'assure que sa compagne - la faussaire - puisse s'enfuir. L'affrontement est bref et mortel : cette véritable force de la nature abat sa lourde hache à deux reprises, sur Tai et Karol, les blessant grièvement, avant que Petr ne déverse deux salves de pistolet mitrailleur sur lui. Ferblantier tient bon, cependant. Les nombreuses caméras qui garnissent l'ancienne alcôve lui révèle cependant qu'un individu inattendu s'interpose entre sa compagne et la sortie - il n'en faut pas plus pour que l'homme brise l'affrontement et accourt en direction de sa bien-aimée, tournant le dos à nos protagonistes. Ceux-ci n'hésitent pas : ils le criblent de balles et l'abattent sans réfléchir. Puis ils rejoignent la sortie, bloque la faussaire et laisse cet intrus inattendu l'abattre froidement. Ce dernier semble être un Fusible, d'autant qu'il est accompagné par deux Occulteurs. Face à la bonne foi du groupe, il fait mine de vouloir les récompenser pour leur participation volontaire au nettoyage de la zone, mais au dernier moment, il tire sur Petr, qui lui retourne la politesse. Les deux occulteurs se jettent à leur tour sur l'Hellvétique, jugeant que les autres sont suffisamment affaiblis pour ne pas poser de problème. Grand mal leur en prend, c'est eux qui finissent à terre. À peine le groupe a-t-il le temps de reprendre son souffle qu'apparaît un autre groupe de Chroniqueurs, bien plus imposant cette fois-ci : heureusement, il est guidé par Pion et Compilateur, un Paradigme à priori bienveillant qui souhaite régler l'affaire des fausses lettres de change autrement que dans le sang.