Date de la séance
12 Avril 2020
Personnages présents
- Selonia, Shaman Troll ;
- Sigurd, Street Samurai Orc ;
- Mauritz Sieber, Decker Elfe.
Résumé succinct
Notre petite équipe de Shadowrunners reçoit enfin sa première mission de son Fixer, M. Dupont, qui nous propose un rendez-vous au CHUM afin d'y rencontrer le commanditaire. Il s'avère qu'aujourd'hui même, Genève est endeuillé par une explosion suspecte d'un métro aérien. Au CHUM, M. Jaeger nous confie la mission de retrouver l'assassin de son fils, victime de l'explosion, car il a l'intime conviction que ce drame n'est pas qu'un simple accident, mais bien une vicieuse tentative de l'atteindre. Dimitri, l'homme de main de M. Jaeger, nous fournit quelques pistes initiales, une liste d'ennemis potentiels parmi lesquels se cache peut-être le monstre homicide.
En parallèle, les chaînes d'information de Léman City publient un bulletin selon lequel les Fils de la Rage, un groupe anti-xeno-humain fasciste et minable, revendique l'explosion. Une rapide intrusion du réseau du CHUM permet de constater que l'essentiel des victimes sont humaines, ce qui rend la revendication particulièrement douteuse. Le réseau interne des TPL prouvent que les deux stations de métro voisines, fermées au moment de l'incident, ne semblent pas l'avoir été suite à une manigance, mais plutôt à une simple erreur de gestion. Sur les lieux de l'explosion, la Shaman Selonia utilise sa forme astrale pour rechercher des indices potentiellement utiles. Elle découvre qu'une pièce défectueuse pourrait être à l'origine du tragique accident, nous ouvrant l'effroyable perspective d'un drame sans plan directeur, d'une simple broutille administrative. La pièce a été manufacturée par Buntschu Électronique, petite société fribourgeoise, auquel nous rendons visite. Les bâtiments de la société sont basés dans les anciens locaux d'une chocolaterie autrefois réputée, mais ils tombent en ruine et l'état des employés est à l'avenant. Le Directeur, M. Buntschu lui-même, finit par avouer avoir décroché le mandat de construction en coupant drastiquement dans les coûts, quitte à réduire la qualité des composants à un niveau largement inférieur aux recommandations d'usage. Pour autant, la pièce étant facile à saboter, nous nous accrochons à l'espoir d'un véritable attentat - le genre qui requiert nos services - car une personne bien informée aurait pu profiter des erreurs de gestion des TPL et de la piètre qualité du matériel du rail pour provoquer l'accident.
Le lendemain matin, nous enquêtons sur Adrien Molliet, chef des Fils de la Rage. De multiples et nombreuses tentatives sont nécessaires pour découvrir son point de chute habituel, un bar fréquenté par des fans de Hockey. Nous nous y rendons en mâtinée et laissons les muscles de Sigurd parler : intimidés, le tenancier lâche le numéro ComLink d'Adrien, qui nécessite plus de 6h de travail acharné pour être à son tour localisé. Il se terre dans les caves d'un vieil immeuble, où nous nous rendons avec la ferme intention de l'interpeler. L'homme s'est réuni là avec cinq de ses sbires - peut-être l'ensemble du groupe - et devise avec eux de leurs prochaines actions lorsqu'ils seront enfin respectés au sein du pluriclub humaniste. Nous saisissons l'opportunité de les abattre discrètement, ne laissant qu'Adrien debout. Rapidement, il se met à table, et avoue que Claude, son plus jeune séide, lui a soufflé l'idée de la revendication après qu'un certain M. Jordan, représentant de SwissInsurances, le lui ait lui-même suggéré. Nous remontons finalement la piste de Jordan, jusqu'à lui tendre un piège dans son appartement personnel. Il avoue, lui aussi assez facilement, qu'il a monté de toutes pièces cette affaire de terrorisme pour éviter à son entreprise de dédommager ses clients, reportant cette charge sur une autre assurance couvrant les actes terroristes. Nous voilà bien marris : ce faisceau de preuves pointe définitivement vers un véritable accident, où chaque parti - comme dans un bon vaudeville helvétique et lémanique - marche sur la tête pour ses propres intérêts.
Pour autant, ne nous perdons pas de vue nos véritables objectifs : amener du beurre dans nos épinards. Moyennant une répartition équitable des gains, le contact de Sigurd à la police accepte de s'assurer que le jeune Claude ne parle pas de Jordan. Ainsi, celui-ci peut obtenir sa promotion et nous virer une coquette somme pour notre contribution salvatrice. De son côté, M. Jaeger - vexé que son fils soit mort sans que cela n'ait de rapport avec sa propre personne - se résout cependant à nous croire face à l'amoncellement de preuves désignant un simple drame par négligence.
On aurait pu craindre pire, pour une première mission.