Personnages présents
- Kilbron Mâchemalacite, chevalier nain
- Orryn Perce-Barrique, alchimiste gnome
- Brëlynn la Purificatrice, prêtresse humaine
- Aëlys Galewen, barde elfe
Date de la séance
18 décembre 2020
Déroulement de la séance
Alors que les membres les moins lestes de notre groupe montent le camp, disposant clochettes et montant la garde pour nous épargner de mauvaises surprises crépusculaires, les autres se préparent pour une mission de reconnaissance nocturne. Notre camp se situe à une petite heure de marche, afin d'éviter les patrouilles des envahisseurs. Le chemin jusqu'au Fort n'est guère problématique, et le groupe d'infiltration longe le mur d'enceinte sur les côtés. L'escalade se voudrait compliquée : les 6m de muraille, humide et glissante, exigent une coordination de la part de notre équipe. La paroi nord du Fort donne sur une étendue d'eau. Messire Julius, doué en nage, assure qu'à l'instar de ses congénères, le mur nord ne présente aucune facilité d'accès. L'équipe tente l'escalade, vainement, tant les parois sont impraticables. La catastrophe pressentie se concrétise, lorsque l'un des nôtres fait s'effondrer notre courte-échelle, forçant l'équipe à quitter les lieux. Tout au plus pouvons-nous apercevoir six Orcs inspecter les marques dans la boue, avant que ceux-ci ne s'élancent dans notre direction. S'en suit une course-poursuite, qui débouche sur un Julius acculé, que Orryn et Aëlis choisissent de défendre à leur corps défendant.
Au camp, nous parvenons à identifier un éclaireur Orc qui s'enfuit dès lors que nous l'apercevons. Brëlynn garde nos biens, pendant que je patrouille le long du chemin dans l'espoir de retrouver la trace du félon. Cette entreprise s'avère vaine, aussi je rebrousse chemin de dépit et de frustration.
Du côté de la mêlée, Julius subit de lourdes blessures, mais nos deux camarades ne font qu'une bouchée des six Orcs qui l'entourent : d'un cri perçant et d'un feu grégeois, les canailles s'effondrent. Nos trois compères me retrouvent en chemin, et nous rentrons au camp pour y soigner Julius. Malheureusement, notre convoi ne permet guère de déplacer notre camp, et nos maigres connaissances de la nature ne nous permettent pas non plus de concevoir des pièges. Nous nous résignons à monter une garde double, en priant les Dieux pour qu'aucun Orc ne nous tombe dessus.
De nuit, Brëlynn fait un rêve, dans lequel une silhouette de lumière l'invite à "faire un choix". Trois chemins s'ouvrent à elle, chacun étant décoré de statues passablement différentes : là, des guerriers en armure ; ici, des êtres en capuche ailés ; finalement, des êtres cornes et dotés d'ailes de chauve-souris. Brëlynn choisit le chemin des êtres ailés, et se retrouve projetée au sein d'un rêve de gloire, dans lequel elle se déplace en char, menée par Julius. Le noble la salue comme une amie, prétendant qu'ils ont sauvé le monde et qu'elle est désormais grande prêtresse. Julius assure que Brëlynn et lui s'apprêtent à se marier, ce que la Prêtresse nie formellement. Soudain, la terre s'ouvre, le char se disloque, la foule s'affole, Julius se retrouve écrasé sous le char, puis le temps s'arrête. Brëlynn aperçoit alors un enfant, doté d'un écu en bois, qui lui demande pourquoi elle est si arrogante et cruelle avec Julius. L'enfant incite Brëlynn à "se reprendre" et lui laisse "trois levers de soleil" pour y arriver.
Le deuxième tour de garde est interrompu par l'arrivée attendue d'Orcs autour de notre camp. Un puissant Sergent Orc mène la charge et aplatit le Golem d'Orryn d'un seul coup. La bataille est tendue, mais nous en sortons victorieux, non sans l'aide de l'étrange Warg que nous avons aperçu, quelques nuits de cela. Nous décidons de dormir le temps nécessaire pour récupérer, partants du principe que les Orcs ne nous attaqueront pas pour le restant de la nuit, et encore moins de jour. Le lendemain, nous nous rendons aux portes du Fort sous couvert d'apporter les rations. Le subterfuge fonctionne, à notre grande surprise, et nous entrons dans la cour intérieure. Quatre Orcs nous attaquent, dont nous nous débarrassons promptement.
Le combat dans la cour fut si rapide que nul renfort Orc n'est apparu. Visitant les lieux, nous nous débarrassons sournoisement d'une poignée d'Orcs au repos. La découverte la plus probante est celle d'Andra Mortemire, la sœur de Julius, prisonnière des Orcs : ses yeux sont imprégnés de mana bleu, comme si elle était en transe, jusqu'à ce que Aëys la réconforte. Apparemment, elle a subi d'horribles sévisses, plus encore que la douzaine d'autres prisonniers qui croupissaient dans le puits d'une des deux tours de garde. Andra reprend vite ses esprits lorsqu'elle apprend que ses hommes sont en vie. Elle nous informe qu'une imposante armée d'Orcs est sur le point de déferler sur le Fort la nuit même, et qu'à part la ralentir en coulant ses navires, nous ne pouvons pas espérer tenir les lieux. Nous convenons de renvoyer les soldats à Vireux, et d'utiliser les catapultes pour ralentir l'armée ennemie.