Date de la séance

24 janvier 2021 (Roll20)

Personnages présents

Togashi Asura, Moine Tatoué du Clan du Dragon ;
Bayushi Shushui, Manipulateur du Clan du Scorpion ;
Iuchi Shimitsu, Meishodo du Clan de la Licorne ;
Hiruma Saya, Éclaireuse du Clan du Crabe ;
Toritaka Ryoshi, Chasseur de Fantôme du Clan du Faucon.

Déroulement de la séance

Les jeunes Magistrats d'Émeraude reçoivent d'excellentes recommandations de la part de la Championne de Rubis, qui se montre particulièrement satisfaite de leurs résultats. C'est ainsi que les représentants de leurs Clans respectifs les contactent pour leur offrir l'enseignement supérieur de leurs Dojo, et faire d'eux des membres d'autant plus respectables de leur caste. Ainsi, Asura rejoint le Haute Maison de la Lumière au sommet des montagnes de son Clan, Shushui retourne au Palais de la Soie et de l'Ombre pour y apprendre d'autres perfidies, Shimitsu galope jusqu'au Château des Cueilleurs de Vent afin d'y communier avec la nature et Saya s'entretient avec ses supérieurs au Port qui ne Dort Jamais, à défaut de disposer d'une place forte encore accessible pour sa famille.

Presque deux mois plus tard, les magistrats sont convoqués par la Championne pour leur prochaine assignation, alors que l'automne décore Rokugan de ses couleurs chatoyantes. Celle-ci donne suite à la précédente : il s'agit de retrouver l'individu qui s'est enfui après la bataille, et d'exorciser le fantôme de Yasuki Suzume.

Votre enquête couronnée de succès a mis à jour une terrible menace pour l'Empire, laquelle n'est pas encore hors d'état de nuire. L'individu responsable des enlèvements et des meurtres des sujets de Rokugan doit appréhendé avec soin. En sus, les rapports concernant l'entrepôt ne sauraient être ignorés. À cette fin, je vous adjoins les conseils d'un éminent Magistrat spécialiste des questions soulevées par cette enquête : Toritaka Ryoshi. Kitsuki Kaagi vous offrira son soutien pour la préparation de cette traque.

Kaagi offre au groupe le fruit de son travail préparatoire : il a d'ores et déjà interrogé Kasuga Toru et convoqué Yasuki Gujin, le père de Yasuki Suzaku, au Palais d'Émeraude. Entre autres, le premier prétend que Suzaku aurait été délibérément libérée par le Maho-Tsukai, alors que le second n'arrivera que quelques jours plus tard. Il n'est d'ailleurs pas encore au courant du trépas de sa fille.

"Yazuki Suzaku été avec nou dans l'entre-peau elle été prisonniaire comme nou mais le Reaunine pratiqué otre choz avec elle nous étiau par foi blesse au couto et forsez de m'en j'ai des drog mais elle été souvan en mené ailleur et on nous en tendeau par foi dé pleur des unsultes cété de la torture pa just une cape ture elle subi cé 1 très tement spéssial
Qu'en elle a fui on pensé quel seurai en sécuritay mais elle é revenu tré pale et chialet bocou on été pa vrai ment conssian donc je pansé que ma vu joué dé tourres peu tètre que les rumeurres seau vré vray et quelle é de venue une fenteaume.
Jeu conprun pa pour quoi mé jaideré toute en quète o porc pour serre-vire Rokugan"

Kasuga Toru

Le groupe décide de ne pas perdre de temps, laissant à Kaagi la charge d'interroger Gujin. Malgré leurs réticences à remettre les pieds au Port de la Vague Lente, les magistrats souhaitent régler cette affaire rapidement et s'empressent de rejoindre la place forte du Clan de la Tortue. Quelques jours plus tard, alors qu'ils approchent de la porte Nord, ils constatent que les samurai sont plus alertes qu'avant. La raison se dévoile bien vite : Kasuga Kemmei a repris les rênes de la ville, son opulente barge baignant dans les eaux de l'anse du port. Insondable mais courtois, il accueille les magistrats et leur promet son soutien dans l'enquête. Apparemment, un grand ménage au sein du clan a valu à Kasuga Mugatsu une "promotion" sur un lointain îlot de moindre importance, alors que Yumiko a reçu l'autorisation de se faire Seppuku pour des raisons internes au Clan. Une visite à l'entrepôt révèle bel et bien la présence de Suzaku, sous forme de Yurei. Dans son excitation, Ryoshi s'approche bien trop brusquement d'elle, l'incitant à déchaîner son angoisse et de sa terreur dans un hurlement à glacer le sang. Shisui, en particulier, subit cette apparition fantomatique de plein fouet, si bien que des mèches de ses cheveux en blanchissent. Toutefois, cette mésaventure leur permet d'apercevoir un objet que le spectre tient entre ses mains : un chapeau de paille fantomatique, dont les traces de la présence matérielle peuvent être observées entre les joncs de la porte arrière de l'entrepôt. Cet objet revêt manifestement une importance sentimentale pour le fantôme, et pourrait donc servir de conduit pour l'y enfermer en l'attente d'un exorcisme en bonne et due forme. Les magistrats conviennent donc de le rechercher dès le lendemain. Ryoshi compulse des ouvrages durant la nuit, traitant des superstitions Gaijin concernant l'au-delà. Les similitudes entre certaines traditions barbares et Rokugani lui inspirent une idée : Yasuki Suzaku ne peut pénétrer le Meido car son âme est accablée par la honte, qui prend la forme d'entraves au Bushido commises vers la fin de sa vie. La première entrave serait probablement d'avoir perdu son Daisho, bien que d'autres soient envisageables. Dans tous les cas, le groupe récupère les cendres de Suzaku, conservée auprès du gouverneur dans l'attente d'une cérémonie auprès de sa famille.

Le lendemain matin, une missive de Kaagi indique que le père est arrivée au Palais. Selon lui, sa fille avait pour mission d'établir un contrat commercial entre le Clan de la Tortue et la famille Yasuki : un échange d'alliage métallique Gaijin contre de la poudre de jade. Pour autant, rien n'indique que Suzaku n'ait ne serait-ce que cherché à conclure ce marché, comme l'indique Kasuga Mikoto, la magistrate pressentie pour prendre la suite du gouverneur évincé. Tout en l'invitant courtoisement à passer du temps avec lui en privé, Shisui lui demande de vérifier les documents de Yumiko pour s'assurer qu'elle n'aurait pas elle-même traité l'affaire. Après quoi, Shisui, Asura et Ryoshi se rendent au village des Burakumin, alors que Saya et Shimitsu visitent l'auberge du Shitengu dans l'espoir d'y retrouver la trace d'Azif.

Les Burakumin disposent effectivement des affaires de Suzaku et, conformément à la loi, espéraient les revendre, puisque personne n'est venu les réclamer. Asura leur demande le chapeau de paille, en échange duquel il leur offre un kilo de thé. De leur côté, Shimitsu et Saya hésitent longuement avant d'accoster un Gaijin qu'elle identifie comme un partenaire d'Azif, puisque celui-ci ne montre aucun signe de vie à l'auberge. Saya s'y colle finalement, et obtient de lui qu'il contacte Azif au sujet du contrat que Suzaku devait conclure. Finalement, l'équipe se met en quête du Daisho de la défunte samurai, appelant pêle-mêle toutes les sources qu'ils connaissent dans la ville : Doro, Yaguro, même Kizo est mis à contribution pour retrouver le précieux duo de sabres. Il n'en fallait pas plus pour déclencher une escarmouche entre les larbins des différents groupes, laquelle est interrompue par la voix puissante et autoritaire de Saya. Lorsque les belligérants reprennent leur calme, elle découvre que Kizo disposait déjà du Daisho, qu'il aurait sans doute monnayé au prix fort. Cette nouvelle duperie fait déborder le vase : Ryoshi et Saya embrigadent des samurai du Clan de la Tortue pour mettre l'usurier aux arrêts. Le vieil homme tente de s'enfuir, démontrant une vitalité hors du commun, mais se voit malgré tout rattrapé par les vigoureux Bushi du Clan de la Tortue. La vengeance des magistrats leur laisse un goût... assez plaisant.

Asura informe Doro, le concurrent de Kizo, qu'il est désormais le seul prêteur sur gages de la ville, puis Shisui et Shimitsu retrouvent Mikoto pour déposer une plainte contre Hana, du Rêve Doré. En effet, leur accord avec Yaguro stipulait que le chef s'occuperait de retrouver le Daisho ou le jeune Burakumin avec lequel Suzaku aurait passé ses premiers jours au Port, à condition que les Samurai fassent quelque chose contre la patronne du Rêve Doré dont l'élan s'est brisé lorsque le navire d'Azif a été coulé. Mieux encore : Mikoto a retrouvé des documents de Yumiko mentionnant l'offre que la samurai du Clan du Crabe aurait fait au Clan de la Tortue. Selon ces preuves, Suzaku aurait bêtement proposé un échange entre du poisson et du blé - une vaine ineptie vouée à couvrir les arrières de Yumiko. La "Team Burakumin" se rend ensuite auprès des miséreux pour interroger celui qui a accompagné Suzaku, mais découvre que Yaguro les a coiffé au poteau. Heureusement, le criminel considère les samurai comme des alliés qui ont tenu parole, aussi se montre-t-il plus qu'enclin à laisser Jiho raconter son histoire. Il aurait simplement secouru Suzaku lorsqu'elle est arrivée en ville, et peut confirmer qu'elle a rencontré Yumiko, qui lui a demandé d'attendre avant d'accepter le contrat commercial. Cette attente se mua en semaines d'oisiveté durant lesquelles elle finit par sombrer dans le vice, jusqu'à s'endetter auprès de Kizo, puis être enlevée par Gaku pour servir de sacrifice.

Les magistrats disposent désormais d'assez d'éléments pour saisir les derniers jours de Suzaku, et ainsi apaiser son esprit : en obtenant le pardon pour ses 4 fautes - la perte de son Daisho, l'échec des négociations, les mensonges dans ses lettres et la fuite lâche de l'entrepôt - la Yurei pourrait finalement trouver le repos et rejoindre Meido, le Domaine de l'Attente. La nuit tombée, le groupe transfère le fantôme dans le chapeau de paille. Il retourne aussi vite que possible au Palais du Champion d'Émeraude pour y rencontrer Yasuki Gujin, obtenir son pardon et effectuer une cérémonie du Seppuku symbolique afin de libérer l'esprit. Saya et Ryoshi se chargent tous les deux des rôles d'assistants durant le Seppuku. Dès que le Katana tranche le chapeau de paille hanté, l'air devient plus léger, signalant la fin du maléfice qui gardait l'âme de Suzaku sur Ningen-do. Pour autant, la samurai fantomatique émet un dernier avertissement à l'attention des magistrats, avant de s'en aller pour toujours : elle aurait été sacrifiée pour servir d'appât. Ses tortionnaires furent, semble-t-il, en mesure d'invoquer ses ancêtres à travers elle, pour leur voler leur libre arbitre. Une sinistre histoire qui ne fait que confirmer la nécessité d'agir contre la mystérieuse Maho-Tsukai blasphématrice...